Nouveau rebondissement dans l’affaire du bombardement du camp français de Bouaké en novembre 2004.
Dans le souci de libérer une partie de son pays sous emprise d’une rébellion depuis 2002, Laurent Gbagbo, avait engagé une opération dite « Dignité ».
Pendant l’assaut, un camp militaire situé dans la capitale du centre avait été bombardé et neuf militaires français avaient été tués.
Nous apprenons que, la juge d’instruction en charge de cette enquête a ordonné le 7 janvier, conformément aux réquisitions du parquet, le renvoi devant la cour d’assises du Biélorusse Yury Sushkin, et deux ex officiers ivoiriens Patrice Oueï et Ange Magloire Ganduillet Attualy, pour « assassinats, tentatives d’assassinats et destructions de biens ».
Dans son ordonnance de plus de 100 pages, la magistrate retient la circonstance de la « préméditation » pour ces actes.
Tous trois visés par un mandat d’arrêt, ils sont soupçonnés d’avoir piloté ou co-piloté les deux avions Sukhoï-25 des forces loyalistes ivoiriennes qui ont bombardé, le 6 novembre 2004, le camp de la force Licorne, tuant neuf militaires français, un civil américain et blessant 38 soldats.
Donatien Kautcha, Abidjan